D'après des éléments connus, Aigues-Vives a été fondée par les habitants d'une aglomération proche qui portait le nom de Pataran après la destruction de leur cité par les Sarazins au VIIIème siècle. Le nom d'Aigues Vives viens du fait que sur cette colline où les habitants avaient trouvé refuge coulait une source d'eaux abondantes. Sur les lieux, des fouilles ont révélé une présence romaine, avec la découverte de pièces de monnaie et d'ustensiles divers datant de cette époque. La zone était de toutes façons habitée depuis beaucoup plus longtemps, en témoignent le menhir de la Pierre Plantée situé à proximité. Pataran située sur le trajet de la voie romaine Héraclèenne qui reliait l'Espagne à l'Italie, devenue voie Domitienne était une importante cité relais sur cette voie. Devenu Aigues vives, la cité antique a été abandonnée au profit de la nouvelle cité plus sécurisée. La ville a été converti au christianisme au IVème siècle. Elle fut prise par les populations barbares venues du Nord, puis par les Sarazins quelques temps qui en furent chassés assez rapidement par Charles Martel. C'est à partir de cette époque que la nouvelle cité pris son essort la région étant sortie de l'anarchie dans laquelle elle vivait. Les églises du territoire d'Aigues-Vives sont très anciennes, datant d'avant le Xème siècle, la datation n'est pas précise. Saint Pierre d'Aigues-Vives était un prieuré rattaché à l'abbaye de Psalmodi, cette abbaye construite au Vème siècle sur le territoire de Saint Laurent d'Aigouze et qui après avoir été détruite par les Sarazins puis reconstruite est devenue une des plus importantes de France. Il n'en reste aujourd'hui que des ruines. Aigues-Vives n'a jamais eu ni château, ni de demeure seigneuriale, son territoire est passé successivement sous les influences de seigneurs ou établissements religieux auxquels elle avait été donnée. Il existe bien dans Aigues-Vives une zone dite du fort, mais il n'y a jamais eu autre construction que des remparts de défense au XIVème siècle. La ville convertie à la réforme sera la proie de violences entre les réformés et les forces royales et cléricales avec des périodes de calme relatif où les deux communautés suivirent chacune leur culte. Il semblerait que durant la révolution française la ville aie conservé un certain calme. A cette époque elle tirait essentiellement ses revenus de l'agriculture avec les cultures du blé, de différents fourages et comme beaucoup dans cette région de l'olivier et de l'amandier. Côté industrie elle s'était spécialisée dans la fabrication de molletons ainsi que la production d'eau de vie et exploitation de carrières. Les XIXème et XXème siècles ont vu des périodes en dents de scie avec la mise en service de lignes de chemin de fer, l'installation de l'électricité, du téléphone (après opposition du conseil municipal), suppression et démentellement d'une partie de la ligne de chemin de fer devenue non rentable, mise en service de l'eau courante. Le développement des communications à vu se développer la culture de la vigne à but de vinification et non plus seulement pour la distillerie et ce jusqu'à la dévastation des vignobles par le phyloxéra. Il a fallu du temps pour reconstituer les vignobles tels qu'ils nous apparaissent encore aujourd'hui. Aigues-Vives à fourni de grand noms à la France, parmi lesquels on peut citer Le président Gaston Doumergues et Emile Jamais.